Porté par l’Université de Montpellier-UMR MARBEC et le CNRS-UMR LIRMM, le projet CETAG-BIOTAG a pour but de développer des balises télémétriques* non invasives. Celles-ci sont faites pour les grands pélagiques tel que les thonidés ou cétacés et sont constituées d’une « ventouse » biomimétique.
Connaissez-vous le poisson pilote Remora remora ? Il est justement surnommé le « poisson ventouse » en raison de sa nageoire dorsale hautement modifiée qui forme un disque adhésif au-dessus de sa tête ! Ce disque se caractérise par la présence de dents qui permettent au poisson de se fixer sur la peau de divers animaux marins sans les blesser. C’est parfait pour l’auto-stop !
Wang et al. (2017) ont développé un prototype biologiquement analogue qu’ils ont testé (force de traction, force d’arrachement, force de frottement etc.) à l’aide d’un robot sous-marin pour différentes applications, sur diverses surfaces.
Une balise avec ce système d’accroche a été déployée cette année dans le cadre d’un marquage de thons en Méditerranée dont les résultats se sont révélés prometteurs ! D’autre part, l’observatoire Pelagis a participé, avec le Parc Marin de l’Estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis, au test de ces balise-prototypes sur des carcasses de dauphins communs. Dans son article, l’observatoire Pelagis explique qu’il s’agissait d’une part de tester la tenue des prototypes à différentes vitesses et différentes profondeurs que peut atteindre le dauphin commun, d’autre part de proposer des pistes d’amélioration de la tenue du système de fixation. A suivre…!
*dispositif qui permet de localiser à distance des animaux au moyen de signaux radio par exemple.