Journal de bord – Mission hivernale TURSMED2, semaine 2

Mardi 16 mars 2021

Nous arrivons vers 10h sur le bateau où les deux Julie.s nous attendent. Avec Léa, Laurène et Emma, nous avons hâte de partir en mer pour cette mission, mais là mauvaise surprise, une réparation devait être faite sur le bateau lundi mais personne n’est passer la faire. Résultat, nous passons la journée au port de Saint Mandrier sur mer. La réparation sera faite dans l’après midi. Pendant ce temps là, avec Emma et Léa nous allons faire une petite promenade sur le chemin des douaniers, avec une très belle vue sur le Cap Sicié.
A notre retour, nous passons l’après-midi à travailler sur nos ordinateurs respectifs, ça ne fait pas rêver c’est sûr…
Afin de remonter le moral des troupes, la cuistot en chef Julie J. nous a préparer des supers lasagnes aux épinards et ricotta, qui étaient délicieuses !

Andrea

Mercredi 17 mars 2021

A l’origine, cette journée devait débuter vers 10h du matin à cause d’une mer peu propice à la recherche de cétacés. Mais, c’est vers 7h du matin que le jour nous livre une mer calme prête à être naviguée. A la sortie du port de Saint-Mandrier, nous croisons le chemin d’un sous-marin puis débutons l’effort. Nous mettons le cap vers les îles d’Hyères, il fait beau, le ciel est bleu mais le vent et la houle sont présents. Ce qui nous oblige à alterner entre veille et effort. En cette journée ensoleillée, nous ne croiserons aucun dauphin mais une envolée de plus de 400 de puffins ! Nous longeons l’Île du Levant et apercevons la maison de Yann Arthus-Bertrand. La mer devient presque d’huile, mais toujours pas de cétacé. Direction Port-Cros pour passer la nuit, où nous prendrons notre photo d’équipe et assisterons à un magnifique coucher de soleil.

Emma

Jeudi 18 mars 2021

7h pétantes : départ de notre lieu de mouillage accolé au petit port de l’Île de Port-Cros. Direction l’ouest avec une météo plutôt favorable malgré la houle persistante.
La navigation entre Port-Cros et Porquerolles nous offre de belles observations de puffins de Scopoli et de puffins de Yelkouan. Pour cause, les îles d’Hyères abritent 90% de la population française de Yelkouan, soit environ 450 couples nicheurs !
Les quarts d’observations s’enchaînent jusqu’à ce qu’aux environs de 10h, un dauphin bleu surgit à l’avant du catamaran, rapidement rejoint par un congénère ! Les 2 individus restent un moment avec nous, alternant nage et sauts à l’étrave du bateau. Munie d’une perche, avec à son extrémité un écouvillon, Julie parvient à prélever un peu de peau sur l’un des individus. Cette technique, indolore pour l’animal, permet en effet d’obtenir des informations précieuses sur la génétique et le sexage des individus.
Les dauphins changent de route et repartent vers l’est tandis que nous continuons vers le cap Sicié. L’après-midi se fait plus calme, toujours pas de grands dauphins en vue. Nous longeons le trait de côte entre Bandol et la baie de La Ciotat pour nous abriter de la houle et du vent.
Changement de paysage, après le Parc national de Port-Cros et Porquerolles, nous « entrons » dans le Parc national des Calanques
et naviguons le long de ses grandes falaises calcaires. Nous faisons un détour par le large où Julie croit voir un souffle sur l’horizon. Peut-être un cachalot ? Malheureusement ce dernier est trop loin et la météo se dégrade, nous rentrons dans la calanque de
Morgiou pour passer la nuit au mouillage. Au menu ce soir : des gnocchis au gorgonzola pour reprendre des forces et nous réchauffer avant de reprendre la route demain pour de nouvelles aventures !

Léa

Vendredi 18 mars 2021

Après une nuit passée au mouillage dans la calanque de Morgiou, à l’abri du Mistral, nous voilà parties pour le dernier jour de la 2ème semaine de mission. Les températures sont fraîches, il tombe des gouttes qui nous obligent parfois à arrêter nos recherches, la houle est toujours présente et le ciel est bien couvert. Nous passons au sud de l’
Ile De Riou puis prenons vers le Frioul. Nous apprenons qu’un petit groupe de Grands dauphins a été vu le matin même dans le secteur. Malheureusement nous ne les retrouverons pas. La mer est calme au large, nous prenons donc plein sud et dépassons le phare du Planier quand soudain, un souffle est aperçu au loin. Est-ce un cachalot ou un rorqual ? Difficile à dire. Les jumelles se tournent à l’unisson sur la zone et là, encore un souffle puis un deuxième tout de suite après. C’est un rorqual, voire sans doute plusieurs !! Il y a effectivement environ 4 rorquals, éloignés les uns des autres. Nous nous rapprochons pour photo-identifier un 1er individu puis essayons une deuxième baleine. Celle-ci change tout de suite de direction, ce qui nous donne le signal de fin. Nous ne voulons surtout pas les déranger et les autres sont trop loin. Leur présence à cet endroit est relativement étonnante car il n’y a « que » 90 mètres de fond, mais le développement de nourriture localement peut expliquer leur présence. Leur localisation est rentrée sur REPCET afin d’alerter les navires sur zones et réduire les risques de collisions, surtout que le port de Fos et ses nombreux cargos ne sont pas loin. Nous reprenons notre route cette fois vers le nord et la rade de la Ville de Marseille, passons au nord du Frioul et prenons un peu vers l’ouest. Les conditions sont parfaites mais il est temps, en milieu d’après-midi, de rentrer au port pour le changement d’équipage, le carburant et le ravitaillement.

Julie

 

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