Le 7 juillet dernier, la proposition de création d’une Zone Maritime Particulièrement Vulnérable (ZMPV) en Méditerranée Nord-Occidentale ayant pour objectif de renforcer la protection des cétacés a été adoptée par l’Organisation Maritime Internationale. Portée par la France, l’Italie, la Principauté de Monaco et l’Espagne, c’est le résultat d’un important travail de collaboration transfrontalière.
Qu’est-ce qu’une ZMPV ?
Une Zone Maritime Particulièrement Vulnérable, est une zone désignée par l’OMI (Organisation Maritime Internationale) en raison de son importance écologique, socio-économique et/ou scientifique, et qui doit faire l’objet d’une protection spéciale. Elle permet de mettre en place des recommandations et d’imposer des mesures applicables par tous les navires (quel que soit leur pavillon !).
Quelle zone est couverte par la ZMPV de Méditerranée ?
Celle-ci englobe une grande partie de la Méditerranée Nord-Occidentale, et en particulier le Sanctuaire Pelagos et le corridor espagnol de migration des cétacés. Ces deux sites d’importance pour les cétacés étaient déjà désignés comme ASPIM (Aires Spécialement Protégées d’Importance Méditerranéenne) par la Convention de Barcelone.
Carte réalisée par le SHOM le 20 juin 2022.
Qu’est ce que ça va changer concrètement ?
Dorénavant, pour limiter les risques de collisions avec des cétacés, tous les navires de commerce et les yachts de plaisance d’au moins 300 tonneaux de jauge brute sont incités à :
- limiter leur vitesse entre 10 et 13 nœuds dans les zones où des cétacés ont été détectés ;
- maintenir une distance de sécurité avec les cétacés ;
- communiquer les positions de cétacés observés à l’intérieur de la ZMPV aux autorités côtières ;
- signaler toute collision aux autorités côtières désignées, qui transmettront ces renseignements à la base de données mondiale de la Commission Baleinière Internationale.
